mardi 10 février 2009

L’avenir est dans le trash

« Dans la plupart des pays, les déchets font l'objet d'une collecte organisée, et de plus en plus souvent après un pré-tri par l'émetteur » (Wikipedia).
Bon, ça c’est la définition de base que tout-un-chacun peut lire en tapant le mot déchet dans la fenêtre de son navigateur. Pas très glamour, même si tous les designers de la planète se triture le cervelet pour nous en créer des belles (de poubelles). Parce qu’en fait, pour viser l’efficacité zéro défaut, des poubelles, à votre avis, il en faut combien ? Pour le verre, pour le plastique (pas tous les plastiques, la barquette du poulet même bio, c’est pas bon), pour le papier et le carton (mais pas pour les tickets de métro, rapport à la bande magnétique, faudra leur trouver une seconde vie), pour le tissu, pour le petit électro-ménager, pour les déchets organiques (là tu peux nourrir les vers de ton compost, ton yucca te dira merci)…

Parce que les chiffres actuels donnent le tournis… L’industrie mondiale produit en moins de deux semaines l’ équivalent de toute l’année 1900. Pour un Français, c’est 10 kg par jour. Et pourtant, la notion de déchet est toute relative. Cet objet que tu pourrais jeter, mais que tu décides de réparer ou de réutiliser n'est plus un déchet. Un déchet destiné au recyclage devient une ressource, une matière première, il prend de la valeur.
Prenons l’exemple d’un simple citron (j’en parlais l’autre jour avec une amie blogueuse qui tient plusieurs blogs sur l'art du déchet). Un citron, au mieux, il s’alanguit dans un tagine, au pire, il finira toujours pressé… Et si on lui laissait un peu plus de temps, me dit-elle. Déjà, tu le choisis bio, sans traitement après récolte. Avec le jus, chacun fait c’qu’il lui plait : grog, limonade ou Margarita. Et là, au lieu de le jeter négligemment dans le sac plastique qui te sert de poubelle, tu le poses sur le bord de l’évier. Tu prélèves le zeste que tu congèles, utilisé dans la pâte à crêpe il la rendra plus fluide. Et sur tes mains, il fera des miracles : ses acides de fruits font la peau blanche, il lisse et il fortifie les ongles. En dernier lieu, ce qu’il en reste va te servir à astiquer ton évier en inox. Tu n’as pas d’inox dans ta cuisine ? Mais tu as un robinet… Entartré ? Bien, maintenant tu peux jeter les restes aux vers (du compost).

Réparer, recycler, réutiliser, c’est la loi des 3 R. Ils sont nombreux à l’avoir intégrée, dans l’art, dans la mode de Martin Margiela à Andrea Crews, ces fouilleurs de poubelles, ces chiffonniers célestes qui travaillent à un développement durable et surtout désirable. Recyclons, mieux : hype-cyclons, il en restera toujours quelque chose !

Un truc par jour, faites votre part du colibri !
Ripe Green Ideas, des idées de recyclage à la pelle

2 commentaires:

Shabnam a dit…

merci! ;)
en plus des trois 3 je rajoute: réparer, revaloriser, repenser, réinventer, etc.!!!
bises

Anonyme a dit…

10 kg par jour ! je savais que c'était énorme mais à ce point...
Bon exemple pour le citron... et il faut définitivement que je me mette au compost :)